Les services secrets russes ont démenti lundi toute implication dans l'empoisonnement présumé d'Alexandre Litvinenko, ancien lieutenant-colonel du FSB (issu du KGB). Serguei Ivanov, porte-parole du renseignement extérieur (SVR), en charge de l'espionnage à l'étranger, l'a affirmé: «Nous n'avons rien à voir avec ce qui est arrivé à Litvinenko. Les services secrets russes ne pratiquent plus depuis longtemps l'empoisonnement ou toute forme d'assassinat».
Empoisonné le 1er novembre, après avoir rencontré à Londres deux Russes dont un ancien agent du KGB, et plus tard, un Italien, Alexandre Litvinenko, est en soins intensifs dans un hôpital de Londres, et aurait une chance sur deux de survivre. Selon un médecin qui l'a examiné ce week-end, il n'y a «aucun doute» qu'Alexandre Litvinenko a été empoisonné au thallium, un poison «inodore et incolore» qui «ressemble un peu à du sel». «Il suffit d'un gramme pour vous tuer», a-t-il précisé à la BBC.
Scotland Yard a dénoncé une «tentative délibérée d'empoisonnement», précisant que l'enquête cherchait à en établir les causes, via des tests toxicologiques, l'interrogatoire de possibles témoins et l'examen des caméras de surveillance.
Alexandre Litvinenko était connu pour ses critiques à l’égard du président russe Vladimir Poutine et du FSB. Citoyen britannique depuis un mois, il avait obtenu l’asile politique en Grande-Bretagne en 2001 après avoir déjoué un complot présumé du FSB contre l’oligar