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Libération

Norodom Sihamoni, discret roi khmer à Paris

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Sur le trône depuis 2004, le souverain retrouve un pays où il a vécu plus de vingt ans.
publié le 21 novembre 2006 à 0h09

Bangkok de notre correspondant

Le roi Norodom Sihamoni du Cambodge, couronné en octobre 2004, a entamé hier sa première visite officielle en France, un pays qu'il connaît comme sa poche pour y avoir vécu durant plus de vingt ans. Mais, cette fois, ce célibataire de 53 ans, qui a été un chorégraphe de renom dans une vie antérieure, revient en tant que monarque constitutionnel d'un pays où l'Etat de droit progresse péniblement sous la férule du Premier ministre, Hun Sen. Selon la Constitution, le roi Sihamoni «règne mais ne gouverne pas».

Clans rivaux. Sa tâche n'était pas facile quand, en 2004, il a pris la succession de son père, Norodom Sihanouk (désormais le «roi-père»). Lui qui avait pour seule expérience celle de représentant de son pays à l'Unesco a dû notamment affronter les tensions entre clans rivaux. En octobre dernier, son demi-frère, le roi Norodom Ranariddh, a d'ailleurs été expulsé de la direction du parti «royaliste», Funcinpec.

«Le roi Sihamoni vit dans un palais où il est un peu prisonnier. Il est entouré de gens qui ne lui veulent pas que du bien», confie un analyste de la vie politique cambodgienne. Dans un univers où les coups fourrés, voire les assassinats, sont monnaie courante, le souverain a tenu, dès le début de son règne, à ne pas s'impliquer dans la politique, contrairement à son père et à de nombreux princes et princesses. Cette attitude lui a permis d'être accepté par le Premier ministre Hun Sen, qui gouverne sans partage et n'h