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Libération

Kigali rejette les accusations de Bruguière

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L'implication de Kagame dans l'attentat du 6 avril 1994 est «infondée».
publié le 22 novembre 2006 à 0h11

Sans surprise, Kigali a catégoriquement rejeté les conclusions du juge Bruguière recommandant des poursuites contre le chef de l'Etat rwandais, Paul Kagame, devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), pour sa «participation présumée» à l'attentat du 6 avril 1994 contre l'avion de son prédécesseur, Juvénal Habyarimana. «Ces allégations sont totalement infondées. Le juge agit sur la base de ragots et rumeurs», a sèchement réagi le ministre rwandais de la Justice, Tharcisse Karugarama. «Les Français tentent d'apaiser leur conscience pour leur implication dans le génocide et ils essaient aujourd'hui de trouver un bouc émissaire pour les actes qu'ils ont commis ici, a renchéri Charles Murigande, le chef de la diplomatie rwandaise. Ils ont paniqué car ils savent que leurs actes pendant le génocide vont être révélés au reste du monde par la commission d'enquête à l'oeuvre ici.»

Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères n'a pas commenté les conclusions de Bruguière et le TPIR, qui n'a pour l'instant jamais poursuivi de responsable du FPR, n'a pas réagi pour l'instant. Le juge antiterroriste français, qui a reçu hier l'avocat des familles de l'équipage français mort dans l'attentat, s'apprête à émettre des mandats d'arrêt contre neuf proches de Kagame. Il s'agit de James Kabarebe, chef d'état-major, Faustin Nyamwasa-Kayumba, ambassadeur du Rwanda en Inde, Charles Kayonga, chef d'état-major de l'armée de terre, Jackson N