Michel Pharaon est ministre d'État libanais aux Affaires du Parlement. Membre du Parti du futur de Saad Hariri et de la majorité anti-syrienne, il répond aux questions de «Libération».Jeudi auront lieu les obsèques de Pierre Gemayel. Vous attendez-vous à une forte mobilisation populaire?
Oui, bien sûr. Il est important que le peuple participe massivement à ces funérailles. D'abord pour honorer un martyr qui était engagé dans un combat politique pour que son pays puisse vivre. Et ensuite, c'est une occasion pour la population d'exprimer son soutien à un programme.
Nous pouvons régler les différents problèmes que connaît le Liban. Grâce à l'application du plan en 7 points du Premier ministre, Fouad Siniora, qui prévoit notamment le retrait israélien des fermes de Cheeba et le retour des prisonniers libanais détenus dans les geôles de l'Etat hébreu. Grâce à la création d'un tribunal international qui mettra fin à la série d'assassinats politiques. Et enfin grâce à la conférence de Paris III, qui nous permettra de trouver une solution aux problèmes économiques.
La majorité anti-syrienne, dont vous faites partie, accuse la Syrie d'être derrière l'assassinat de Pierre Gemayel. N'est-ce pas une conclusion un peu hâtive?
Durant toute la période qui a précédé cet assassinat, nous avons assisté à des tentatives d'empêcher la création du tribunal international par tous les moyens: la démission de six ministres, la menace de recours à la r
Liban: «Il est important que le peuple participe aux funérailles»
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par Isabelle DELLERBA
publié le 22 novembre 2006 à 7h00
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