Menu
Libération

Des milliers de Libanais pour enterrer Pierre Gemayel

Article réservé aux abonnés
Une foule immense était présente jeudi pour les funérailles du ministre chrétien assassiné mardi, lors d’un grand rassemblement que le camp antisyrien a transformé en démonstration de force contre le président syrien Bachar al Assad et ses alli
Point de contrôle établi dans une rue de Beyrouth. L\'armée libanaise a mis en place de multiples points de contrôle après l\'assassinat de Pierre Gemayel, ministre libanais de l\'Industrie tué mardi. Son inhumation va vraisemblablement donner lieu à un vaste accès de colère à l\'égard de la Syrie, que beaucoup montrent du doigt. /Photo prise le 22 novembre 2006/REUTERS/Fadi Ghalioum (REUTERS)
par
publié le 23 novembre 2006 à 7h00

Une foule immense, rassemblée près de la cathédrale Saint-Georges des Maronites de Beyrouth : le Liban enterre jeudi Pierre Gemayel, le ministre chrétien assassiné mardi, lors d’un grand rassemblement  que le camp antisyrien a transformé en démonstration de force contre le président syrien Bachar al Assad et ses alliés de l’opposition libanaise.

Alors que des responsables sunnites, druzes et chrétiens ont accusé la Syrie d’avoir tué Gemayel, 34 ans, issu d’une grande famille maronite et fils de l’ancien président Amine Gemayel, des dizaines de milliers de Libanais, conspuant la Syrie, piétinant des portraits du président Emile Lahoud, proche de Damas, se sont rassemblés dans le centre de Beyrouth, aux abords de la cathédrale Saint-Georges des Maronites, où la cérémonie des obsèques est prévue à 13h00 locales (11h00 GMT). Au même moment, des centaines de sympathisants accompagnaient le cercueil de Pierre Gemayel, enveloppé des drapeaux libanais et du parti chrétien des Phalanges, depuis le village de Bikfaya, berceau de la puissante famille maronite, dans la montagne près de Beyrouth. D’énormes bouchons se sont formés aux entrées de la ville, quadrillée par des blindés de l’armée et par les forces de sécurité. Des convois de bus et de voitures, klaxons hurlant, affluaient de toutes les régions du pays.

Dans le centre de la capitale, les magasins ont baissé leur rideau en signe de deuil. Sous une marée de drapeaux libanais, rouges et blancs frappés du Cèdre vert, des manifestan