A Beyrouth
Michel Pharaon, ministre d'Etat libanais aux Affaires du Parlement, est membre du Parti du futur de Saad Hariri et de la coalition antisyrienne.
La coalition antisyrienne accuse la Syrie d'être derrière l'assassinat de Gemayel. N'est-ce pas une conclusion hâtive ?
Cette conclusion découle d'un ensemble de faits. Tout d'abord, nous avons reçu il y a quelques jours des avertissements de nos services de sécurité. Ils nous ont dit que les ministres pourraient être la cible de nouveaux attentats. Nous avons également eu des menaces indirectes. Moi-même, j'ai subi une tentative d'intimidation hier. Des hommes, dans une voiture, ont tiré en l'air devant mon bureau. Ensuite, durant toute la période qui a précédé cet assassinat, nous avons vu que certains étaient prêts à tout pour empêcher la création du tribunal international. Or, qui a tellement intérêt à empêcher la création d'un tribunal international ? C'est évidemment la Syrie.
Pourtant, la Syrie semble aujourd'hui vouloir donner des gages de bonne volonté aux puissances occidentales qui lui reprochent de déstabiliser la région...
Et si on réfléchissait différemment. Vous ne pensez pas que la Syrie pourrait avoir fait un pas en direction de l'administration américaine en Irak pour empêcher, par ailleurs, la création du tribunal international. Je crois qu'il y a beaucoup de choses qui sont en train de se passer dans la région qui sont reliées au tribunal.
Pensez-vous aujourd'hui que l'avenir du Liban soit menacé ?
En demanda