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Libération

Octobre sanglant pour les civils en Irak

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3 709 tués lors d'attentats ou d'exécutions.
publié le 23 novembre 2006 à 0h12

Avec environ 120 morts par jour, la violence a atteint en octobre un niveau record en Irak, s'alarme un rapport publié hier par l'ONU. Le mois dernier, 3 709 civils ont été tués, au fil d'une litanie quotidienne d'attentats et d'exécutions perpétrés par des escadrons de la mort, opérant avec la collusion de la police. Mais les chiffres des mois précédents n'étaient guère plus bas : 3 345 morts en septembre, 3 009 en août, 3 590 en juillet.

Règlements de comptes. Bagdad est l'épicentre de cette violence : 70 % de ces morts violentes ont lieu dans la capitale. Et ce sont les règlements de comptes interconfessionnels entre chiites et sunnites qui font le plus de victimes. «Des dizaines de corps de personnes apparemment exécutées, mains ligotées, yeux bandés, portant des traces de torture continuent à apparaître dans différentes zones de Bagdad», souligne l'ONU. De début septembre à fin octobre, 3 253 cadavres non identifiés ont ainsi été retrouvés dans la capitale.

Ce dernier rapport sur les droits de l'homme en Irak confirme l'image d'un pays livré au chaos, fui par des habitants terrorisés : plus de 100 000 Irakiens, dont de nombreux cadres, s'exilent chaque mois vers la Syrie ou la Jordanie et le total des exilés atteint 2 millions de civils. A une semaine de la rencontre, en Jordanie, entre George Bush et le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, le document jette aussi le doute sur les affirmations récentes de Maliki voulant que les forces irakiennes soient en mes