Genève correspondance
La riche Suisse acceptera-t-elle d'offrir 1 milliard de ses francs (630 millions d'euros) aux pays de l'Est nouvellement entrés dans l'Union européenne ? Cette nouvelle «contribution de cohésion économique et sociale» est l'objet d'un référendum qui s'annonce très serré, ce dimanche. Sur sollicitation de Bruxelles, la ministre des Affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, a proposé de verser 100 millions de francs suisses par an pendant dix ans aux nouveaux entrants. Une contribution perçue comme le ticket d'entrée pour Berne dans le grand marché européen, suite aux accords bilatéraux progressivement signés entre la Confédération et l'UE depuis 1999. Destinée pour moitié à la Pologne, elle remplacerait l'aide bilatérale de solidarité accordée par la Suisse aux anciens Etats communistes depuis la chute du mur de Berlin.
Opposée à cette initiative prise «à la légère», l'Union démocratique du centre (UDC), parti populiste d'extrême droite mené par Christoph Blocher et devenu le premier parti de Suisse en 2003, a obtenu la tenue d'un référendum qui risque de se transformer en match entre europhiles et isolationnistes. Selon le dernier sondage publié mi-novembre, 49 % des électeurs se prononceraient pour le oui et 37 % pour le non. Mais il reste encore 14 % d'indécis. Hormis l'UDC, tous les partis de gouvernement, qu'ils soient de gauche ou de droite, ont appelé à voter oui.
«La Suisse ne peut pas toujours profiter des avantages de l'UE sans ap