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Libération

Washington tente encore de juguler l'influence de Téhéran

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La Maison Blanche engage une offensive diplomatique, sans exclure des frappes sur les sites nucléaires.
publié le 25 novembre 2006 à 0h14

Washington de notre correspondant

Face au fiasco irakien, les Etats-Unis sont tiraillés entre deux directions opposées. La nouvelle majorité démocrate, qui siégera en janvier au Congrès, souhaite l'amorce d'un retrait d'Irak. Elle préconise également l'ouverture de négociations avec l'Iran et la Syrie ­ une option soutenue également par certains républicains et le Groupe d'études sur l'Irak dirigé par l'ex-secrétaire d'Etat James Baker. La Maison Blanche, elle, paraît choisir la voie inverse. Le président George W. Bush, alarmé par les gains stratégiques d'un Iran qui se pose en puissance régionale, a lancé une nouvelle initiative visant à contenir le régime chiite, avec l'aide des pays arabes à majorité sunnite. Le chef de la CIA, Michael Hayden, s'inquiétait la semaine dernière que l'Iran ne cesse d'accroître son influence en Irak, où il poursuit une «dangereuse politique triomphaliste».

Pourparlers. Le vice-président Dick Cheney devait arriver samedi en Arabie Saoudite pour rencontrer le roi Abdallah. Au menu : l'Irak, le Liban et le conflit israélo-palestinien. Evoquant l'influence grandissante de l'Iran chiite, le gouvernement saoudien a exhorté lundi les forces américaines à mettre fin à l'«hégémonie extérieure» en Irak. La secrétaire d'Etat Condoleezza Rice doit entamer le 30 novembre une série de pourparlers avec les ministres des Affaires étrangères d'Arabie Saoudite, d'Egypte, de Jordanie et des six pays du Conseil de coopération du Golfe. George W. Bu