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Libération
Interview

«Nous ne tolérerons aucune agression»

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publié le 27 novembre 2006 à 0h15

Gaza envoyé spécial

Dirigeant du Mouvement du jihad islamique dans la bande de Gaza, le cheikh Khaled al-Batch explique à Libération le sens du cessez-le-feu accepté samedi par son organisation.

Pourquoi vous joindre à la trêve ?

Nous avons décidé de rejoindre le processus politique interpalestinien à la demande du président Mahmoud Abbas, à l'issue d'une rencontre au cours de laquelle il nous a exposé son plan d'action pour sortir de la crise actuelle. Il s'agit de former un gouvernement d'unité nationale qui entraîne une levée du blocus international contre le peuple palestinien, d'obtenir une libération des prisonniers palestiniens détenus en Israël en échange du soldat détenu par la résistance palestinienne et d'instaurer sur le terrain une accalmie réciproque si l'occupant arrête l'escalade dans son agression contre notre peuple. Ces trois points sont totalement liés.

Le Jihad islamique était la dernière organisation palestinienne à prôner la poursuite des attentats-suicides en territoire israélien. Pourquoi ce revirement ?

Il ne peut y avoir d'élections justes tant que l'occupant n'aura pas quitté nos terres. Sans libération complète de la Palestine, nous ne participerons donc à aucun scrutin, à aucun gouvernement. Mais le Jihad islamique fait partie de la vie palestinienne dans tous ses aspects et doit être associé à tous les débats et décisions importantes pour l'avenir de la nation. Nous sommes, à ce titre, un partenaire pour le président de l'Autorité palestinien