Jérusalem de notre correspondant
Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a clairement expliqué, hier, les conditions posées par son gouvernement à une reprise des relations avec l'Autorité palestinienne : «Nous sommes prêts à nous retirer de nombreux territoires en échange de la paix avec les Palestiniens», a-t-il lancé lors d'une cérémonie à Sde Boker, dans le désert du Néguev. «Si vous [les Palestiniens] constituez un nouveau gouvernement qui s'engage à appliquer les principes du Quartette [le comité des représentants de la communauté internationale, chargé du suivi du conflit, ndlr], qui met en oeuvre la feuille de route et qui fait libérer Gilad Shalit, je proposerai à Mahmoud Abbas une rencontre immédiate, pour engager un dialogue ouvert, sincère et sérieux.»
Echange. En clair, un gouvernement d'union nationale palestinien renonçant à la violence et reconnaissant les accords internationaux signés avec Israël serait un interlocuteur reconnu par Ehud Olmert dès que sera relâché le jeune soldat capturé au mois de juin et retenu depuis à Gaza par des groupes armés.
«En échange de Shalit, Israël est prêt à libérer de nombreux détenus palestiniens, y compris certains condamnés à de lourdes peines», a assuré le Premier ministre. Toujours dans l'objectif de créer des conditions favorables à de véritables négociations, il propose de débloquer «les fonds que nous avons gelés», quelque 60 millions de dollars mensuels de droits de douanes perçus