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Libération

Téhéran prêt à jouer les monsieur Bons Offices en Irak

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Le président irakien est arrivé hier à Téhéran pour demander à l'Iran de stabiliser la situation dans son pays.
publié le 28 novembre 2006 à 0h16

Téhéran envoyé spécial

Annoncer un sommet sans être sûr de la participation des dirigeants conviés, cela s'appelle mettre la charrue avant les boeufs. C'est ce qui est arrivé aux autorités iraniennes, qui, la semaine dernière, avaient indiqué la venue dans la capitale iranienne des présidents irakien et syrien, Jalal Talabani et Bachar al-Assad. Grâce à cette double visite, l'Iran espérait voir enfin reconnu son statut de puissance régionale. Mais cet audacieux coup diplomatique et médiatique a échoué, Bagdad ou Damas, voire les deux, ayant refusé l'offre iranienne. Plus question dès lors de visite de Bachar al-Assad, et, au dernier moment, Talabani décidait de repousser son voyage de quelques jours, invoquant l'imposition d'un couvre-feu et la fermeture de l'aéroport de Bagdad à la suite d'attentats qui ont fait plus de 200 morts jeudi.

Empirer. Hier, le président irakien est finalement arrivé à Téhéran. But de la visite : obtenir des engagements de l'Iran à aider les autorités irakiennes à mettre fin à la guerre en cours. C'était déjà l'objectif de la première visite de Talabani à Téhéran, il y a un an, et il avait obtenu des assurances dans ce sens, qui n'ont pas empêché la situation d'empirer. «Si on nous invite à coopérer dans ce domaine, nous mettrons à la disposition des Irakiens toutes nos capacités», a déclaré dimanche Mohammed Ali Husseini, le porte-parole de la diplomatie iranienne. Ce n'est pas l'avis de Londres, qui, hier aussi, a violemment attaqué Téhéran