C'est un cri d'alarme sur le Darfour que vient de lancer Kofi Annan. Mercredi, le secrétaire général des Nations Unies a demandé au Conseil des Droits de l'homme, réuni à Genève, de tenir une session extraoridinaire sur le conflit dans cette province de l'ouest du Soudan. «C'est un cas qui saute aux yeux», a renchéri Kofi Annan, dans un discours lu à Genève par l'intermédiaire de Louise Arbour, la Haut Commissaire aux droits de l'homme, lors de d'une nouvelle session du Conseil. Selon le leader de l'ONU, il faut ainsi s'assurer que certains pays coupables de violations des droits de l'homme ne pourront désormais pas échapper à l'opprobre internationale.
Le secrétaire général des Nations Unies a en outre averti le Conseil des droits de l'homme que sa crédibilité était en jeu, six mois seulement après sa création. Ce Conseil a en effet succédé en juin à la Commission, un organe discrédité par ses manœuvres de couloirs, accusé d'adopter deux poids deux mesures dans ses dénonciations des violations des droits de l'homme.
«Ce n'est qu'en vous montrant rigoureux et courageux que vous pourrez éviter de décevoir les nombreuses personnes partout dans le monde qui se tournent vers les Nations unies pour y trouver un soutien dans leur lutte pour les droits de l'homme», a encore ajouté Kofi Annan dans son communiqué, en décrivant le Darfour comme la priorité du moment.
«Des atrocités continuent à être commises quotidiennement» au Darfour, a ensuite aj