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Libération

L'Otan appelle à l'aide en Afghanistan

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En sommet à Riga, l'Alliance atlantique réclame plus d'engagement des pays membres.
publié le 29 novembre 2006 à 0h17

Tout un symbole : l'Otan se réunit aujourd'hui à Riga (Lettonie), capitale d'une ancienne république de l'URSS, alors que les troupes de l'Alliance atlantique s'enlisent en Afghanistan... comme l'avait fait l'armée soviétique dans les années 80.

Face à la dégradation de la situation sur le terrain, les alliés se divisent. Les plus engagés militairement, comme les Britanniques ou les Canadiens, accusent les autres de ne pas en faire assez. Les Allemands sont les premiers visés, mais les Français ne sont pas épargnés. Lors de la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Otan, ce matin à Riga, Jacques Chirac va d'ailleurs devoir lâcher un peu de lest. Le président de la République devrait ainsi annoncer que les militaires français pourront intervenir «ponctuellement» pour soutenir les forces alliées, très sévèrement engagées dans le sud de l'Afghanistan.

«Ingagnable».«Ça ne va pas très bien», reconnaît-on dans les milieux français du renseignement, où l'on juge la guerre d'Afghanistan «ingagnable». Pourtant, tous les Occidentaux font le même raisonnement. «Le problème est qu'on ne peut pas dire : laissons-les régler leurs problèmes dans leurs montagnes, car dès qu'on sera partis, Ben Laden reviendra.»

C'est dans les trois provinces du Sud, la zone des Pachtounes, que la situation est la plus dégradée. Ces provinces sont également le lieu de production de l'opium. Depuis le début de l'année, les troupes de l'Otan ont perdu 49 soldats dans les comb