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Libération

La CEI tente de sauver les meubles à Minsk

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Le sommet n'a pu masquer le délitement des liens entre les ex-partenaires de l'URSS.
publié le 29 novembre 2006 à 0h17

Moscou de notre correspondante

Tronches lugubres et sourires forcés... Devant les caméras, les onze chefs d'Etat réunis hier à Minsk pour un sommet de la CEI (Communauté des Etats indépendants, créée en 1991 pour gérer les débris de l'URSS) n'ont même plus tenté de faire bonne figure. D'ordinaire très alerte, Vladimir Poutine avait l'air de souffrir d'un intense mal de ventre à l'entrée de cette réunion, tandis que son ennemi juré, le Géorgien Mikhaïl Saakachvili, affichait un petit sourire provocateur. L'ambiance était si chaleureuse que les journalistes russes ont soudain démonstrativement quitté le sommet, pour protester contre l'exclusion de trois de leurs collègues, jugés indésirables par les hôtes biélorusses. Le contrôle des médias est encore plus sévère en Biélorussie qu'en Russie et les journalistes russes, pourtant eux-mêmes soumis à de fortes pressions, ont voulu le souligner par un coup d'éclat.

Contrepoids. Exaspéré par les avancées de l'Otan sur l'ancien espace soviétique, le Kremlin avait planifié ce sommet le même jour que celui de l'Alliance atlantique à Riga comme pour y faire contrepoids, mais cela n'a pu masquer la déliquescence de la CEI. Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, chargé de sauver les meubles, a seulement pu promettre un projet de «réforme de la CEI» d'ici au 1er juin 2007. A Riga, George Bush annonçait au même moment que la porte de l'Otan est «ouverte» à l'Ukraine et à la Géorgie.

«La CEI est un cadavre et réformer un ca