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Au Tchad, le retour du diplomate Villepin

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Alors que Nicolas Sarkozy annonce sa candidature à l'Elysée, le Premier ministre a entamé une tournée africaine au Tchad • Il a promis que la France «assumera ses responsablités» après une récente poussée des rebelles dans le pays •
Dominique de Villepin est arrivé jeudi au Tchad pour une visite-éclair destinée à exprimer le soutien de la France au \"régime légitime\" d\'Idriss Deby, confronté à une régionalisation du conflit du Darfour et à des offensives de la rébellion. /Photo prise le 11 octobre 2006/REUTERS/Benoît Tessier (Dominique de Villepin REUTERS)
par Vanessa SCHNEIDER
publié le 30 novembre 2006 à 7h00

Le diplomate Villepin reprend du service. Arrivé en début d'après-midi dans la capitale tchadienne, le Premier ministre a apporté son «soutien» au président tchadien Idriss Deby Itno après la récente poussée rebelle dans l'est du pays.

Le chef d'Etat tchadien a annoncé qu'il «accepte la proposition faite par les Nations unies de disposer des forces à notre frontière pour protéger la population et stabiliser la sous-région». C'est la première fois qu'il s'exprime  formellement en ce sens.

A l'occasion d'un point de presse commun avec Dominique de Villepin, Déby a longuement insisté sur la «situation extrêmement grave» qui sévit dans son pays «agressé de l'extérieur». Ses adversaires sont clairement nommés: des "mercenaires" téléguidés, selon lui, par le
Soudan. «Depuis 2004, nous avons alerté la communauté  internationale du danger islamiste ou de l'Islam militant du régime de Khartoum», a-t-il déclaré.

Invoquant la situation humanitaire - 300 000 réfugiés du Darfour sont installés dans son pays -, il a insisté sur le fait que la «stabilité de toute la sous-région» est en jeu. «Face à cette situation difficile», il a lancé «un appel à toute la nation tchadienne, à toute la classe politique, à toute la société civile à faire bloc pour défendre l'intégrité du territoire et la souveraineté nationale ».

Cette ouverture au dialogue était réclamée par la France. Dominique de Villepin s'est félicité de «cet échange constructif » et a appelé