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Gel partiel des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE

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La Commission européenne donne à Ankara jusqu'au 11 décembre pour ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes-grecs.
publié le 30 novembre 2006 à 0h18

Bruxelles (UE) de notre correspondant

La Commission pouvait difficilement faire moins, sauf à perdre définitivement la face. Tirant les conséquences du refus persistant d'Ankara d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes-grecs, comme elle s'y était engagée lors de l'ouverture de ses pourparlers avec l'Union en octobre 2005, l'exécutif européen a recommandé aux Vingt-Cinq de geler ­ très ­ partiellement les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE. Mais, comme l'a fortement souligné Olli Rehn, le commissaire européen chargé de l'élargissement, «il ne s'agit pas d'un déraillement, d'un gel ou d'une entrée en hibernation» : «Les négociations vont se poursuivre, mais plus lentement.»

Chapitres. De fait, le coup de semonce envoyé par Bruxelles est calculé au millimètre près : si les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Cinq suivent la Commission, lors de leur réunion du 11 décembre, ce sont seulement huit chapitres de négociations sur trente-cinq qui seront gelés ; ce qui n'est pas énorme. Seront concernées toutes les matières liées à la crise chypriote : libre circulation des personnes, des marchandises et des services, transport, politique étrangère, services financiers, etc. La Commission suggère, en outre, de ne pas clôturer officiellement tous les chapitres déjà conclus ou en cours de conclusion tant que la Turquie ne respectera pas pleinement le «protocole d'Ankara», qu'elle a signé mais non ratifié, et qui étend la libre circula