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Libération

George W. Bush reste sourd aux sirènes d'alarme en Irak

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publié le 30 novembre 2006 à 0h18

Washington de notre correspondant

L'Irak en crise, occupé par 144 000 soldats américains, est trop dangereux pour George W. Bush. C'est donc à Amman, la capitale jordanienne, où le président américain est arrivé hier, qu'il rencontrera ce matin le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. L'entretien, qui devait commencer hier soir pour durer deux jours, a été reporté, officiellement «pour des questions de temps».

«Progrès». Face à la situation de guerre civile qui prévaut en Irak, Bush semble mettre ses espoirs opiniâtres de stabiliser le pays dans sa stratégie pourtant discréditée consistant à «garder le cap». Bush a réaffirmé mardi que l'Irak n'était pas en «guerre civile», et même que le gouvernement irakien faisait «des progrès». Imperméable aux propositions du parti démocrate, militant pour un retrait graduel, et aux récriminations de son propre parti républicain, des militaires et même de membres de l'administration, Bush a réaffirmé dans la foulée qu'il n'«ôtera pas de troupes d'Irak tant que la mission ne sera pas accomplie», et rejeté l'idée de pourparlers avec l'Iran. «Le président Bush a passé 90 minutes à tenter de nous convaincre qu'il fallait "garder le cap"», a expliqué, abasourdi, un membre du Groupe d'études sur l'Irak, dirigé par James Baker, qui préconise l'établissement de pourparlers avec l'Iran et la Syrie.

L'impatience arrive aussi à son paroxysme dans le camp républicain. «Nous apprenons une fois de plus une