Après avoir effrayé Londres, la piste du Polonium 210, qui aurait servi à empoisonner l'ancien agent russe Alexandre Litvinenko, est de retour à Moscou, où elle alimente les versions les plus délirantes.
Depuis que British Airways a fait savoir mercredi soir que trois de ses Boeing, dont l'un se trouvait à Moscou, portaient des traces de radioactivité, la télévision russe consacre de longs reportages à l'aéroport de Domodedovo, où a été immobilisé l'avion contaminé.
Cet avion aurait transporté de Londres à Moscou, le 3 novembre, un autre ancien agent du KGB, Andreï Lougovoï, assure jeudi le quotidien Kommersant. Le 1er novembre, jour présumé de l'empoisonnement de Litvinenko, Lougovoï fut l'un des derniers à rencontrer son ancien collègue.
Ces traces de radioactivité, retrouvées en différents lieux de Londres où Alexandre Litvinenko est passé le 1er novembre, puis dans trois avions, semblent encourager la presse russe à multiplier les versions les plus fantastiques autour de cet empoisonnement.
Le quotidien Izvestia, récemment repassé sous le contrôle du Kremlin, suggère ainsi qu'Alexandre Litvinenko se serait promené dans Londres avec le polonium 210 pour «essayer de le vendre» ou, mieux encore, parce qu'il voulait fabriquer, avec son ami l'oligarque Boris Bérézovski, une «bombe sale» qu'il aurait ensuite voulu vendre aux terroristes tchétchènes. Dans leur élan, les Izvestia envisagent toutefois aussi que Li
L'empoisonnement de Litvinenko stimule l'imagination de la presse russe
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L\'ancien agent secret russe Alexandre Litvinenko, victime d\'une tentative d\'empoisonnement début novembre à Londres, est dans un état critique, rapporte l\'hôpital où il est soigné. /Photo prise le 20 novembre 2006/REUTERS/Handout (Dans un message posthume, Litvinenko, décédé jeudi dernier, accusait Poutine d'être responsable de s)
par Lorraine MILLOT
publié le 30 novembre 2006 à 7h00
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