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Libération

RDC : Bemba admet sa défaite

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Il promet une «opposition forte et républicaine» au président Kabila.
publié le 30 novembre 2006 à 0h18

Kinshasa de notre correspondante

Jean-Pierre Bemba a soulagé les Kinois. Après des mois de tension émaillés de violences, la pression est nettement retombée à Kinshasa après l'acceptation, mardi, par le perdant de l'élection présidentielle, de sa défaite. Après avoir félicité le vainqueur, Joseph Kabila, qui doit être investi le 6 décembre, la communauté internationale a salué son rival malheureux. Mardi soir, un jour après la proclamation des résultats officiels et définitifs et le rejet de son recours, Jean-Pierre Bemba s'est engagé à agir «dans l'intérêt supérieur de la Nation, de manière ordonnée et pacifique». Il a annoncé une «opposition forte et républicaine».

Il s'en est fallu de peu pour que la situation ne dégénère. La semaine dernière, alors que la Cour suprême débutait l'étude des recours en irrégularité formulés par le camp Bemba, quelque 200 de ses partisans ont attaqué la police et mis le feu à une partie des bâtiments de la Cour. «Ils voulaient brûler les bulletins de la présidentielle pour annuler les élections. Ils se sont trompés : ils ont brûlé ceux des législatives», raconte un témoin. Plus grave : quelques-uns des membres de la garde armée de Bemba ont tiré sur la police, sans faire de victime.

Garde armée. Il n'en fallait pas plus pour agacer le clan présidentiel, lassé de la présence déstabilisatrice en plein centre-ville de la garde armée de Bemba, estimée à un millier d'hommes. Du côté de la population acquise à «Jean-Pierre»,