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Libération

L'armée française au feu en Centrafrique

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Des combats impliquant des soldats français ont fait sept mort parmi les rebelles.
publié le 1er décembre 2006 à 0h19

En Centrafrique, l'armée française est engagée depuis lundi dans des combats contre des rebelles, qui se déroulent dans une région voisine du Tchad et du Soudan. La France se retrouve ainsi dans la position qu'elle voulait éviter : aux premières loges d'un conflit dans une zone très instable, aux portes du Darfour.

Drôle de retournement de l'histoire. En 1997, Paris, lié à son ancienne colonie par un accord de défense, s'était désengagé en fermant ses deux bases militaires (Bangui et Bouar) pour des raisons d'économie. Dix ans plus tard, les soldats français sont de retour pour soutenir le président François Bozizé. Celui-ci dispose de 5 000 hommes, «dont 1 500 seulement sont réellement en mesure de combattre», affirme une source militaire française.

Sur le terrain, une quinzaine de conseillers militaires français, issus du Groupement des commandos parachutistes (GCP), encadrent une colonne de soldats des Forces armées centrafricaines (Faca), qui tente de reconquérir les localités contrôlées par les rebelles. Cette colonne a fait l'objet, hier, d'une «forte résistance» de la part des rebelles, à hauteur de Ouadda. Sa progression est appuyée par des Mirage F1 français, basés au Tchad, qui ont tiré hier à deux reprises avec leurs canons.

Opération aéroportée. Lundi, les Faca avaient repris la ville de Birao (800 km au nord de Bangui) au cours d'une opération aéroportée, rendue possible, là encore, grâce à l'aviation française. C'est durant la préparation de cette o