A Beyrouth
Ségolène Royal, qui poursuivait hier, dans un climat tendu, sa visite au Liban, a affiné, lors d'une conférence de presse à la résidence de l'ambassadeur de France, ses positions sur différents dossiers clés. Notamment sur les relations entre la France et le régime de Damas. Elle a ainsi déclaré que, entre deux attitudes qui consisteraient soit à «ne plus parler avec la Syrie» soit à «prôner un dialogue sans conditions», une troisième position pourrait émerger «en estimant que le dialogue avec la Syrie, dans son principe, ne doit pas être fermé mais, dans son ouverture, doit être conditionné à des gestes tangibles» pour qu'il soit «crédible et utile au retour de la paix au Liban». La mise en place du tribunal international, selon elle, constituerait «un signe positif». Sur le dossier spécifiquement libanais, la candidate socialiste s'est dite «en phase avec la politique actuelle de la France», qui consiste essentiellement à soutenir l'indépendance de ce petit pays. Elle a, par ailleurs, invité tous les partis libanais à «reprendre le fil du dialogue», jugeant que «le temps [pressait]». Enfin, la présidente de Poitou-Charentes a insisté sur la nécessité que se tienne «une conférence internationale rapide». Dans la matinée, Ségolène Royal s'était rendue, en hélicoptère, au siège de la Finul, à Naqoura, dans le Sud-Liban. L'occasion pour elle d'appeler, avant son arrivée en Israël et dans les Territoires p