Moscou de notre correspondante
Le polonium serait bel et bien russe et il a contaminé l'Italien Mario Scaramella ainsi qu'un membre de la famille de l'ancien espion. L'enquête sur l'empoisonnement de l'ancien agent russe Alexandre Litvinenko a pris une nouvelle ampleur vendredi avec l'annonce, de sources concordantes britanniques, que Scaramella, qui avait déjeuné le 1er novembre avec Litvinenko, recèle lui aussi dans son organisme une «quantité importante de polonium 210». Poison très puissant, le polonium 210 aurait causé la mort le 23 novembre de Litvinenko, qui avait rompu avec les services russes depuis 1998. Un membre de sa famille est aussi contaminé mais à des doses non dangereuses, selon les autorités britanniques.
Réseaux. Avant d'être à son tour hospitalisé, Mario Scaramella avait raconté avoir remis à Litvinenko des documents sur l'assassinat de la journaliste Anna Politkovskaïa. Personnage mystérieux, Scaramella est réputé pour sa bonne connaissance de l'espionnage russe, mais on ne sait pas pour qui il travaillait. D'autres sources britanniques ont affirmé vendredi que le polonium employé à Londres serait d'origine russe : il aurait été acheminé par avion de Moscou à Londres le 25 octobre.
Ces révélations renforcent les soupçons sur une équipe de trois mystérieux «hommes d'affaires» russes qui ont séjourné à Londres vers le 1er novembre. Tous issus de la même école militaire moscovite et spécialistes des questions de sécurité, ils ont expliqué être venus à