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Libération

La police britannique sur les traces du poison en Russie

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Des enquêteurs vont à Moscou pour enquêter sur la mort de Litvinenko.
publié le 4 décembre 2006 à 0h21

La police antiterroriste, qui enquête sur la mort à Londres de l'ex-agent russe Alexandre Litvinenko, est bien décidée à suivre la piste russe. Neuf officiers de cette unité devraient, selon la BBC, se rendre aujourd'hui à Moscou pour poursuivre leurs investigations. Au moins trois Russes, rentrés à Moscou, figurent parmi les personnes que Litvinenko a rencontrées à Londres le jour où il a ressenti les premiers symptômes de l'empoisonnement au polonium dont il est mort, trois semaines plus tard. Le ministre de l'Intérieur, John Reid, qui sera aujourd'hui et mardi à Bruxelles, entend coopérer avec ses partenaires européens dans cette délicate affaire qui affecte les relations de Londres avec Moscou. «Les autorités sanitaires ont déjà commencé à entrer en liaison avec leurs collègues européens et la police leur emboîtera le pas où que l'enquête conduise, à l'intérieur ou à l'extérieur de la Grande-Bretagne», a-t-il dit.

Outre Litvinenko, deux autres personnes ont été contaminées par le polonium 210 : l'Italien Mario Scaramella, qui, selon le ministre britannique, «est déjà dans un état moins grave, comme les examens l'ont montré», et Marina Litvinenko, l'épouse de l'ancien agent secret, qui présente un niveau «négligeable» de risque.

L'affaire reste obscure. Le «contact» italien de Litvinenko a déclaré, samedi, qu'il avait «des raisons de penser» qu'on avait tenté de les empoisonner tous les deux à cause d'une information qu'ils détenaient. Sans donne