Jérusalem de notre correspondant
Mal connue en Israël, où elle séjourne pour la première fois, Ségolène Royal intrigue. Mais il est difficile de trouver dans la presse israélienne la moindre trace de la controverse française autour du voyage de la candidate socialiste au Proche-Orient. Pas le moindre écho aux déclarations de la droite, qui accuse Royal d'avoir commis une faute grave en ne corrigeant pas un élu islamiste qui comparait l'invasion israélienne du Liban de 1982 à l'occupation de la France par les nazis. «Mme Royal fait ce qu'elle veut. Elle a déclenché une très grave polémique, a déclaré hier Nicolas Sarkozy. La situation là-bas est déjà extrêmement compliquée, il faut donc agir avec beaucoup de mesure.» Le Jerusalem Post préfère noter la condamnation de ces propos «inacceptables et haineux» par Ségolène Royal au lendemain de sa rencontre.
Sérieuses chances. «La France tonne, Israël l'embrasse», titre pour sa part le Yédiot Aharonot. Il est vrai que les autorités israéliennes réservent un accueil très chaleureux à la candidate socialiste. Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères et pilier du gouvernement, l'a invitée à dîner dimanche. Le Premier ministre, Ehud Olmert, qui recevait Ségolène Royal, hier, dans ses bureaux de la Knesset, s'est montré très intéressé par sa prise de position sur le dossier du nucléaire iranien. «Je suis la seule dirigeante politique française à m'être prononcée contre l'accession de l'Ira