Menu
Libération

L'adieu du faucon Bolton à l'ONU

Article réservé aux abonnés
Bush a accepté la démission de son très controversé ambassadeur.
publié le 5 décembre 2006 à 0h22

New York de notre correspondant

La future cohabitation à l'américaine vient de faire une première victime de poids. George Bush a accepté hier la démission de John Bolton, le très controversé ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU. Le président américain espérait pouvoir faire avaliser par le Sénat la prolongation de son mandat avant le changement de majorité en janvier. Mais la victoire démocrate l'a empêché de faire ce tour de passe-passe.

Idéologie contraire. Avant sa prise de fonction, à l'été 2005, John Bolton s'était rendu célèbre aux Nations unies en déclarant que, si le siège perdait «dix étages, ça ne ferait pas une grande différence». Lors du débat sur sa nomination manquée, au Sénat, il lui fut reproché, outre son mépris pour l'institution, d'avoir tenté de manipuler les analyses des services de renseignements du département d'Etat pour les faire coller avec son approche idéologique. Les démocrates l'accusent d'être brutal et de représenter une idéologie contraire à l'approche multilatérale des Nations unies.

Un diplomate français donne un tableau plus nuancé du bilan de John Bolton. Il voit en lui quelqu'un qui «aime négocier», qui «aime fabriquer du texte», ce qui tiendrait «au fait que c'est un avocat». Lors de la négociation sur la résolution 1 701 établissant cet été le cessez-le-feu au Liban, «il a été un négociateur très mobile et très actif». D'un autre côté, «quand il a une position idéologique, il n'y a rien à faire. Son p