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Libération

La France et l'Allemagne mettent en garde la Syrie

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Les deux pays souhaitent que Bagdad «s’abstienne d’apporter son soutien aux forces qui recherchent la déstabilisation du Liban».
L\'opposition pro-syrienne enterre à Beyrouth le jeune militant chiite tué dimanche dans un quartier sunnite de la capitale libanaise alors qu\'il revenait d\'une manifestation contre le gouvernement pro-occidental du Premier ministre Fouad Siniora. /Photo prise le 5 décembre 2006/REUTERS/ Khalil Hassan (Mardi à Beyrouth, des centaines de chiites ont enterré ont enterré le jeune homme tué dimanche dans)
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publié le 5 décembre 2006 à 7h00

Pas d'ingérence dans les affaires intérieures libanaises. C'est le message adressé mardi à la Syrie par la France et l'Allemagne. Dans une déclaration adoptée à l'issue d'une rencontre  en Allemagne entre Jacques Chirac et la chancelière Angela Merkel, les deux pays ont appelé «à la cessation de toutes les ingérences dans les affaires du Liban». S'agissant de la Syrie, France et Allemagne «souhaitent qu'elle s'abstienne d'apporter son soutien aux forces qui recherchent la déstabilisation du Liban et de la région, et établisse avec le Liban une relation égalitaire et respectueuse de la souveraineté de chacun».Cette mise en garde est intervenues alors que des centaines de chiites, militants du Hezbollah en tête, ont défilé, mardi à Beyrouth, derrière le cercueil d'Ahmed Mahmoud, 21 ans, abattu dimanche d'une balle dans le dos dans le quartier sunnite de Kaskas, alors qu'il revenait d'une manifestation contre le gouvernement pro-occidental du Premier ministre Fouad Siniora. «Mort à Siniora», «le sang des chiites est en train de bouillir», scandaient les jeunes manifestants

Les chaînes de télévision du Hezbollah et du leader sunnite Saad al Hariri, fils de l'ancien Premier ministre assassiné en février 2005, ont diffusé des communiqués accusant mutuellement leur adversaire d'entretenir la violence dans le pays. Depuis vendredi dernier, les chiites accompagnés des partisans du général chrétien Aoun, qui demandent un retour de la Syr