Caracas envoyé spécial
C'est «la grande victoire de la révolution bolivarienne». Le président vénézuélien Hugo Chávez et ses partisans jubilent. A la présidentielle de dimanche, il a fait un carton : son meilleur score depuis sa première élection, il y a huit ans. Il obtient 62 % des voix, contre 38 % à son rival, le social-démocrate Manuel Rosales, qui réunissait derrière lui une quarantaine de partis et de petites formations d'opposition, de droite comme de gauche. Chávez est désormais au pouvoir au moins jusqu'en 2013. Il s'y voit, en fait, «jusqu'en 2030» et a prévu de réformer la Constitution pour autoriser des réélections «illimitées» du Président.
L'opposition a immédiatement reconnu sa défaite même si une partie voulait contester les résultats et crier à «la fraude».«Cette fois-ci, ils nous ont battus», a dit Rosales, qui s'est posé en leader de l'opposition pour les années à venir : «Nous continuerons la lutte, depuis la rue. [...] Dès demain, je commencerai à parcourir le pays.» La rue, c'est tout ce qui reste à l'opposition, qui avait boycotté, en dénonçant des risques de fraudes, les législatives de l'an dernier. Un jour, a promis Rosales, «nous vaincrons, démocratiquement».
Hugo Chávez, lui, est apparu quelques minutes après l'annonce de sa victoire au balcon du palais présidentiel de Miraflores, devant des milliers de sympathisants qui l'acclamaient. «Aujourd'hui commence une nouvelle ère [...] d'approfondissem