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Libération

Liban : les prosyriens campent sur leurs positions

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publié le 6 décembre 2006 à 0h23

Beyrouth de notre correspondante

Encore un cercueil brandi, avant-hier, dans le centre-ville de Beyrouth. «Ali Ahmad Mahmoud, martyr de l'unité nationale», crachent les haut-parleurs. L'opposition prosyrienne a enterré, hier, le jeune militant chiite tué dimanche dans un quartier sunnite de la capitale, au retour d'une manifestation contre le gouvernement de Fouad Siniora. La tension est vive dans la ville où les chiites et des partisans du général chrétien Michel Aoun poursuivent leur sit-in près des bureaux du chef du gouvernement, dont ils réclament la démission.

Selon Al-Manar, la chaîne affiliée au Hezbollah, ce chiite de 20 ans aurait été abattu par «les milices» du Courant du futur, le parti à majorité sunnite de Saad Hariri, le fils du Premier ministre assassiné en février 2005. S'il ne fait guère de doute que l'assassin présumé est issu de ses rangs, le Courant du futur ne possède pas de milices organisées, selon des sources bien informées. Mais les manifestants regroupés sur la place des Martyrs sont persuadés du contraire. «Ils ont beaucoup d'armes, assure Hussein, un lycéen de 16 ans. La majorité provoque des affrontements pour nous faire peur et faire croire au monde entier que notre mouvement va déclencher une nouvelle guerre civile.»

«Aucune tutelle». Partageant des narguilés entre les tentes, les jeunes gens qui campent depuis quatre jours soulignent qu'ils appartiennent à des mouvements de toutes les confessions libanaises : deux pa