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Libération

Pour Londres, Litvinenko a bien été «assassiné»

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Des traces de radioactivité ont été décelées à l'ambassade britannique de Moscou.
publié le 7 décembre 2006 à 0h24

L'affaire de l'empoisonnement à Londres de l'agent russe Alexandre Litvinenko, dont le décès est désormais qualifié de «meurtre» par la Grande-Bretagne, continue de réserver des surprises. Le Foreign Office a annoncé que des traces de radioactivité avaient été décelées à l'ambassade de Grande-Bretagne à Moscou.

Tests. La radioactivité a été détectée par l'équipe d'enquêteurs dépêchés à Moscou pour entendre les personnes qui ont rencontré Litvinenko à Londres le 1er novembre, jour où il a ressenti les premiers malaises provoqués par du polonium 210. Cette recherche avait été réclamée par l'ambassade britannique à Moscou après le passage, le 23 novembre dans ses murs , de l'ex-agent du KGB, Andrei Lougovoï, un des deux hommes ayant contacté Alexandre Litvinenko le 1er novembre. Lougovoï, qui subit des tests dans un hôpital russe, n'a pas encore été entendu par les inspecteurs de Scotland Yard. Il devrait l'être aujourd'hui ou vendredi. Les enquêteurs anglais ont en revanche auditionné Dmitri Kovtoun, le second Russe qui avait, avec Lougovoï, rencontré Litvinenko dans un bar de l'hôtel Millenium à Londres le 1er novembre. Kovtoun est lui aussi hospitalisé dans le même établissement que Lougovoï.

Les enquêteurs britanniques ont peu d'autonomie. Ils sont présents aux auditions que mènent des policiers russes. Mardi, le procureur de Moscou avait précisé que les éventuels suspects ne pourraient pas être extradés en Grande-Bretagne.

«Aucune conclusion». La mort de Litvinenko,