au Caire
Au lendemain de la publication du rapport Baker sur l'Irak, remise en cause fondamentale de la politique du président Bush, celui-ci a apporté hier un soutien limité aux propositions contenues dans ce document, à l'issue de ses entretiens avec le Premier ministre britannique, Tony Blair.
En revanche, le monde arabo-musulman a accueilli favorablement ce rapport.
Hosham Dawod
Anthropologue au CNRS
«Négocier avec les pays de la région marque un progrès»
«Les ingérences de l'Iran et de la Syrie sont claires en Irak. Ces deux pays sont intervenus chez leur voisin parce que l'opération américaine en Irak les visait. Washington, qui voulait façonner un "Grand Moyen-Orient démocratique", avait dans son collimateur Damas et Téhéran, après Bagdad. Mais, au lieu de les encercler, c'est l'Amérique qui est désormais encerclée en Irak.
«Les Iraniens se frottent les mains car Bush est dans une impasse en Irak. Mais Téhéran est dans l'expectative : moyennant leur coopération en Irak, les Iraniens vont-ils obtenir une reconnaissance de leur régime, des négociations directes avec Washington et un compromis sur leur programme nucléaire ?
«De leur côté, les Syriens pourraient accepter de discuter avec les Américains, notamment pour que les poursuites judiciaires dans le cadre du tribunal international chargé de juger les auteurs de l'assassinat de Rafic Hariri ne provoquent pas la chute de leur régime. C'est l'avenir de leur système politique qui importe aux dirigeants syriens, plus que le ret