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Libération

Au Mexique, les révoltés d'Oaxaca mis au pas

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Les mouvements sociaux appellent à une manifestation dimanche.
publié le 9 décembre 2006 à 0h26

Mexico de notre correspondante

Des intellectuels et des défenseurs des droits de l'homme s'apprêtent à participer, aux côtés de parlementaires des partis de la gauche mexicaine, à une grande manifestation, dimanche à Oaxaca, pour soutenir le mouvement de l'Assemblée populaire des peuples d'Oaxaca (Appo). Le conflit social, qui a secoué la ville coloniale du sud du pays pendant six mois, est terminé. En apparence. La semaine dernière, les dernières barricades ont été levées par les forces fédérales, et l'université, dernier bastion de la résistance, a rouvert. Les graffitis demandant le départ du gouverneur de l'Etat d'Oaxaca, Ulises Ruiz, qui recouvraient les murs et les édifices publics, sont effacés. Les membres de l'Appo sont rentrés dans la clandestinité. Mais l'arrestation, mardi, d'un des leaders du mouvement, Flavio Sosa, et de deux de ses frères, trois jours après le début du mandat du nouveau Président, Felipe Calderón, fait craindre une période de répression. Certains évoquent même les émeutes de 1968, où plusieurs centaines d'étudiants avaient trouvé la mort.

La Ligue mexicaine pour la défense des droits de l'homme a qualifié de «mauvais présage» la détention de Flavio Sosa, arrêté alors qu'il se rendait à une réunion de négociation à Mexico avec les autorités fédérales pour trouver une issue au conflit. Sosa est la figure la plus visible du mouvement, bien qu'il ne soit, dit-il, qu'«un des 200 dirigeants du mouvement». Devant ses juges, il a nié avoir