Beyrouth de notre correspondante
L'opposition libanaise a convoqué tous ses partisans, dimanche, dans le centre-ville de Beyrouth pour une manifestation géante lourde de menaces. Le Premier ministre, Fouad Siniora, a dénoncé, vendredi, une volonté de «coup d'Etat» : «Nasrallah parle de dialogue, d'ouverture, de démocratie et d'actions pacifiques, mais il ne s'agit que de slogans, parce que son discours est porteur de menaces et de germes de dissension.» Selon le chef druze, Walid Joumblatt, «la Syrie et l'Iran planifient le renversement de ce gouvernement démocratiquement élu pour faire du Liban un satellite de l'Iran». Le Hezbollah, leur allié au Liban, organiserait, dit-il, le siège du gouvernement pour faire basculer le pays du Cèdre.
Le rassemblement de dimanche a été conçu pour marquer l'apogée d'une semaine de mobilisation de l'opposition. Ses organisateurs ont lancé un avertissement : si la majorité parlementaire refuse toujours de lui accorder une minorité de blocage au sein du gouvernement, d'autres actions seront envisagées, comme une démission de l'ensemble de ses députés à l'Assemblée ou la paralysie des institutions de l'Etat.
«Une opportunité existe toujours pour négocier, avait déclaré jeudi soir Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah. Mais, si vous persistez dans votre refus, nous ferons tomber ce gouvernement, nous formerons un cabinet transitoire qui appellera à des élections législatives anticipées.» Le leader