La mort du dictateur n’a pas laissé les Chiliens indifférents. De violents incidents ont éclaté à Santiago et dans sa périphérie ainsi que dans d’autres villes du pays. A Santiago, les opposants au général sont descendus par milliers dans la rue pour célébrer la mort du dirigeant. Des incidents, qui ont duré jusqu’à l’aube, ont éclaté dans la soirée à proximité du palais présidentiel lorsque la police a voulu arrêter une colonne d’un millier de manifestants qui célébraient sa mort. Quarante trois policiers ont été blessés et plusieurs personnes arrêtées, a-t-on indiqué de source officielle. La police a utilisé des canons à eau et des grenades lacrymogènes tandis que les jeunes manifestants lançaient des bouteilles et des pierres sur les forces de l’ordre.
Agitant des drapeaux chiliens et sautant de joie, des milliers d'opposants – pour la plupart des jeunes – dansaient, chantaient et festoyaient au nom de la «libération du Chili», selon un reportage de la télévision chilienne. Puis les violences ont gagné des quartiers périphériques de Santiago, où les manifestants ont incendié des barricades et à au moins trois véhicules, selon des sources policières, qui ont fait état de coups de feu. Des violences ont également été enregistrées dans une dizaine de villes du pays, selon le sous-secrétaire du ministère de l'Intérieur, Felipe Harboe, dont Valparaiso.
La dépouille d'Augusto Pinochet a été transportée de l'hôpital à l'Ecole militaire où une chapelle ardente a été d