Jérusalem de notre correspondant
Mahmoud Abbas menace. Devant tout le gratin de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) réuni ce week-end à Ramallah, le président de l'Autorité palestinienne aurait affirmé n'avoir «pas d'autre choix» que de convoquer des élections générales anticipées si les dirigeants du Hamas continuent à traîner les pieds dans les négociations en cours pour la formation d'un gouvernement d'union nationale.
Divergences. Ultimatum aux accents de rodomontade, le chef de file du courant nationaliste se gardant prudemment de fixer la date de cette hypothétique consultation. Les islamistes se montrent d'ailleurs assez peu impressionnés par ce nouveau coup de semonce, version à peine corrigée de la manoeuvre tentée au printemps, quand Abbas jurait qu'il recourrait au référendum si le Hamas n'entrait pas en pourparlers avec lui... Le problème tient au fait qu'après plusieurs mois de palabres les discussions ont débouché sur une impasse. D'importantes divergences subsistent sur la répartition des principaux ministères, particulièrement l'Intérieur et les Finances, que les nationalistes voudraient s'arroger en plus des portefeuilles des Affaires étrangères et de la Sécurité.
«Le bloc parlementaire le plus grand est censé détenir des maroquins importants. C'est la pomme de discorde, assure Ismaïl Haniyeh, le Premier ministre issu du Hamas ; l'octroi de ministères majeurs à des indépendants est contre toutes les normes parlementaires.» En