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Libération

Une conférence en Iran pour nier l'holocauste

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Une conférence sur la réalité de l'Holocauste a débuté en Iran • La communauté internationale condamne cette réunion négationniste.
Jewish rabbis attending the international conference of \"Review of the Holocaust: Global Vision\" pose for a photograph in Tehran December 11, 2006. Iran opened a conference on Monday to discuss whether Nazis used gas chambers to kill Jews and debate other facts about the Holocaust, drawing condemnation in the West and criticism from Iran\'s Jewish community. REUTERS/Morteza Nikoubazl (IRAN) (REUTERS. Des rabbins antisionistes posent pour un photographe lors de la conférence internationale s)
par D.Dq (avec AFP, Reuters)
publié le 11 décembre 2006 à 7h00

Deux jours pour nier l’évidence. La conférence iranienne sur la réalité de l’Holocauste a ouvert ses portes à l’Institut d’études politiques et internationales du ministère des Affaires étrangères. Elle doit accueillir durant deux jours des universitaires et chercheurs européens, des rabbins antisionistes et un responsable du Ku Klux Klan David Duke.

«Le but de cette conférence n'est pas de nier ou de confirmer la réalité de l'Holocauste», a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, dans son discours d'ouverture. «L'objectif principal, c'est de donner l'occasion de s'exprimer à des penseurs qui ne peuvent pas le faire librement en Europe.» L'idée de cette réunion est venue du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui, depuis son arrivée au pouvoir en août 2005, a parlé à plusieurs reprises de l'Holocauste comme d'un «mythe» et a dénoncé la «tumeur» que constitue, selon lui, l'Etat d'Israël au Proche-Orient.

Les négationnistes ont bien évidemment profité de l'occasion pour réaffirmer leur point de vue sur l'Holocauste. Le Français Georges Thiel, ancien conseiller régional Front national condamné en France pour des propos révisionnistes, a réaffirmé que l'Holocauste était un «énorme mensonge». «Les juifs ont été persécutés, c'est vrai, ils ont été déportés, c'est vrai, mais il n'y a pas eu de meurtre industriel, il n'y a pas eu de chambres à gaz», a-t-il dit.
L'ex-universitaire et révisionni