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Libération

Elections municipales tests pour Ahmadinejad en Iran

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publié le 15 décembre 2006 à 0h31

Téhéran envoyé spécial

L'adversaire le plus implacable de Mahmoud Ahmadinejad n'est pas l'un ou l'autre de ses rivaux réformistes. Il s'appelle Mohammed Bagher Qalibaf et appartient lui aussi au camp conservateur le plus dur. Il est également l'un des protégés de l'ayatollah Ali Khamenei, le Guide suprême. De surcroît, c'est un homme à poigne, qui l'a montré en dirigeant la police nationale puis, depuis un an et demi, la mairie de Téhéran. Il ne cache pas non plus ses ambitions de succéder à Ahmadinejad, qu'il a déjà affronté lors du dernier scrutin présidentiel, en juin 2005. Pour l'heure, la bataille entre les deux hommes se poursuit dans la capitale à l'occasion des élections municipales, qui se déroulent aujourd'hui. Elle risque de provoquer la victoire des réformistes, qui ont réussi enfin à surmonter leurs divisions et faire une liste commune.

Il y a quelques jours encore, Amir Mohebian, l'un des idéologues conservateurs et le responsable du parti des Nouveaux penseurs de l'Iran islamique, ne nous cachait pas son optimisme avant de participer à une réunion visant à réconcilier les deux rivaux : «Mais pourquoi agissons-nous de façon à favoriser les réformistes ? La chance de gagner dépend uniquement de nous ! Je pense cependant que nous allons arriver à une liste unique.» Finalement, les deux leaders n'ont pas réussi à s'entendre. D'où l'existence de deux listes. Celle d'Ahmadinejad est conduite par sa propre soeur, Parvine. Baptisée «Le doux parfum de servir»,<