Londres de notre correspondante
Toute explication, même la plus rationnelle, ne pèse pas lourd face à la souffrance d'un père, Mohamed al-Fayed (73 ans), qui ne peut accepter la mort de son fils. Mais lord Stevens, chargé de l'«enquête sur les allégations de complot de meurtre contre Dodi et Diana», a officiellement conclu hier dans son rapport que la mort des deux amants était le résultat d'un «tragique accident», confirmant les résultats de la police française.
Manipulations. L'ancien chef de Scotland Yard a interviewé plus de 400 personnes dont le prince Charles, son père le prince Philip et les patrons des services secrets britanniques, et étudié 1 500 témoignages et 20 000 documents. Les spécialistes chargés de dépecer la Mercedes dans laquelle se trouvaient Diana et Dodi, respectivement âgés de 36 et 42 ans le jour de leur mort, n'ont découvert aucun élément laissant penser que le véhicule ait pu être l'objet de manipulations suspectes. L'enquête, qui a coûté 3,6 millions de livres, a aussi définitivement prouvé que le chauffeur, Henri Paul, avait une alcoolémie plus de trois fois supérieure à la limite légale, qu'il conduisait à 160 km/h pour fuir les paparazzi qui les poursuivaient depuis l'hôtel Ritz et que les passagers de la voiture ne portaient pas de ceinture de sécurité le soir de l'accident du tunnel de l'Alma, le 31 août 1997. Plusieurs témoins et proches des amants, y compris le prince William et l'oncle de Dodi, ont rejeté les affirmations d