Jérusalem de notre correspondant
L'argent, nerf de la guerre, avive les frictions entre Palestiniens. Des hommes en armes, officiers des nombreuses forces de sécurité ou miliciens des groupes clandestins de toutes obédiences, ont littéralement envahi, vendredi, les rues des principales villes des territoires autonomes. Un dangereux face-à-face, qui a parfois tourné à l'affrontement entre islamistes du Hamas et nationalistes du Fatah, au lendemain du retour précipité à Gaza du Premier ministre Ismaïl Haniyeh.
Dès le début de la matinée, les miliciens des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, quadrillaient les principales artères de Gaza. De son côté, la garde présidentielle, appuyée par la Sécurité préventive et les combattants des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, la branche armée du Fatah, barraient les accès au quartier Rimal, où se trouve la résidence gazaouie de Mahmoud Abbas qui est à Ramallah, en Cisjordanie, où il passe le plus clair de son temps.
Rafales en l'air. Les accrochages les plus sérieux ont eu lieu en Cisjordanie, à Ramallah, quand les services de sécurité, fidèles au président Abbas, ont décidé de disperser une manifestation du Hamas en direction des bâtiments officiels du centre-ville. Les policiers et les unités antiémeute ont chargé le cortège à coup de crosses et de matraques. Des rafales ont été tirées en l'air, mais 34 personnes ont été légèrement blessées. A Gaza, des tirs ont également été échangés entre les milices des deux faction