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Libération

A Cuba, la lutte finale de Castro

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Les informations se raréfient sur l'état de santé réel du dictateur cubain.
publié le 19 décembre 2006 à 0h33

La Havane a travaillé, ce week-end, à taire les rumeurs sur l'aggravation récente de l'état de santé de Fidel Castro, le secret le mieux gardé du monde. Le dictateur cubain, 80 ans, avait transmis ses titres officiels «provisoirement», fin juillet, à son frère cadet, Raúl, 75 ans, après une «opération chirurgicale» mystérieuse due à une «hémorragie intestinale». Il ne s'est pas montré en public depuis. Et sa dernière apparition sur les écrans de la télé cubaine remonte au 28 octobre. Il s'était montré devant les caméras, affaibli et se déplaçant avec peine, en exhibant les quotidiens datés du jour «pour que personne ne croie que c'était il y a dix jours...» Il avait alors affirmé qu'il participait toujours «aux décisions les plus importantes de la direction du Parti et du gouvernement».

«Applaudissements». Face à cette absence de nouvelles depuis fin octobre, John Negroponte, le patron de la Direction du renseignement américain, avait affirmé, vendredi, que Castro n'en avait plus pour longtemps : «Des mois, pas des années.» Samedi, le quotidien du Parti communiste cubain, Granma, lui a envoyé sa réponse : Fidel Castro a parlé. Sans donner aucune nouvelle sur son état de santé, le journal a assuré qu'il s'était adressé ­ par téléphone ­ à des gouverneurs de provinces réunis à La Havane, suscitant, «la joie» et les «applaudissements nourris» des participants. De son côté, le président vénézuélien Hugo Chávez a décl