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Libération

Natascha Kampusch peine à mener une vie normale

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Claustrophobe, malade, l'ex-captive autrichienne ne sort jamais seule.
publié le 20 décembre 2006 à 0h34

Vienne correspondance

Après quatre mois de liberté et à la veille de Noël, Natascha Kampusch, cette jeune fille enlevée à l'âge de 10 ans et retenue huit ans dans un cachot à Vienne avant de s'enfuir, a multiplié les apparitions dans les médias. Elle est apparue lors d'un téléthon en faveur d'enfants handicapés, a donné des interviews à deux journaux et à la télévision à une heure de grande écoute ; 1 million de téléspectateurs (sur une population de 8 millions) ont ainsi découvert une jeune femme souriante, sûre d'elle, assise sur un sofa blanc.

Elle a un peu grossi et ne cache plus ses longs cheveux blonds. «Je ne mène pas une vie de star», dit-elle. A ceux qui l'envient elle répond : «Ils n'ont qu'à essayer de rester ne serait-ce qu'une journée ou une semaine enfermés dans une petite pièce.» Elle est poursuivie par «un tas de gens qui l'importunent», elle reçoit des «lettres de tarés». Ce qu'elle préfère, ce sont des regards ou des signes de sympathie, comme lorsqu'«une vieille dame fait un sourire complice».

Après huit ans de captivité, le contact avec les autres reste difficile : l'ex-captive ne sort jamais seule et elle est irritée par les gens qui «parlent trop fort, qui ont des odeurs différentes, qui fument et qui se parfument». Natascha a aussi fourni quelques détails sur sa captivité. Elle a été forcée de travailler : faire le ménage, mais aussi poser des carreaux. Parfois, elle a été frappée par son geôlier et il lui arrivai