Jérusalem envoyé spécial
Accolade, poignées de main, moult sourires, entretien autour d'un dîner et quelques promesses en dessert... Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, s'est efforcé de soigner son hôte. Même son épouse, Aliza, était présente pour accueillir, samedi soir dans leur résidence de Jérusalem, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Une première, appelée à se répéter.
«Dos au mur». Les deux dirigeants ne s'étaient vus qu'une seule fois, lors d'un petit-déjeuner informel organisé par le roi de Jordanie, Abdallah II, en marge d'un forum réunissant une brochette de prix Nobel à Pétra, le 22 juin. Le dernier sommet israélo-palestinien remontait au 8 février 2005. Réunis à Charm el-Cheikh, en Egypte, Mahmoud Abbas, tout juste élu, et le Premier ministre de l'époque, Ariel Sharon, s'étaient alors engagés à faire cesser toute violence.
Ce sont aujourd'hui deux hommes profondément affaiblis le «dos au mur», selon les termes d'un commentateur israélien qui promettent, une fois de plus, de «faire progresser le processus de paix». Au plus bas dans les sondages depuis ses déboires au Liban, le successeur d'Ariel Sharon vient timidement au secours d'un président palestinien en conflit ouvert avec son gouvernement, dirigé par le Hamas. De violents affrontements opposent nationalistes et islamistes depuis la décision de Mahmoud Abbas d'organiser des élections anticipées.
Pour le soutenir, l'Etat hébreu va débloquer 100 millions de dollars