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Libération

Les islamistes somaliens bombardés par les Ethiopiens

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Des milliers d'hommes ont quitté Mogadiscio pour rejoindre le front.
publié le 25 décembre 2006 à 0h38

Mogadiscio envoyé spécial

"Fini les faux-semblants. En envoyant hier ses chasseurs Mig bombarder la ville de Beledweyne, dans le centre-ouest de la Somalie, l'Ethiopie voisine a officiellement reconnu son implication dans la guerre qui fait rage depuis cinq jours en Somalie. Jusque-là, Addis-Abeba prétendait se limiter à l'envoi de quelques centaines d'instructeurs, afin d'aider le gouvernement fédéral de transition (GFT), le seul internationalement reconnu, face à l'Union des tribunaux islamiques, qui contrôle la quasi-totalité du centre et du sud de la Somalie, dont la capitale, Mogadiscio.

Pertes lourdes. En fait, quelque 10 000 soldats éthiopiens sont déjà présents en Somalie et des renforts, équipés de tanks, d'artillerie lourde et d'hélicoptères, sont en train de franchir la frontière en plusieurs points. Désormais, les combats se déroulent sur trois fronts : autour de Baïdoa, dernier bastion du GFT, dans la région frontalière de Beledweyne et près de Galkayo, dans la région autonome du Puntland. Aucun bilan crédible n'est disponible, mais les pertes semblent lourdes. Les communications téléphoniques sont rompues entre Baïdoa et Mogadiscio. Impossible aussi d'accéder aux zones de combat. «On nous accuse régulièrement de terrorisme. Si jamais il vous arrivait quoi que ce soit, nous en serions tenus pour responsables», nous expliquait, samedi, Cheikh Yusuf Indhade, le «chef d'état-major» des tribunaux islamiques. Pour l'instant, seule la chaîne qatarie Al-Je