New York de notre correspondant
L'unanimité plutôt que la sévérité. Pour l'Europe et les Etats-Unis, la priorité était de «garder à bord» la Russie et la Chine, quitte à lâcher du lest sur les sanctions contre l'Iran. Après deux mois de négociations laborieuses, les Etats membres du Conseil de sécurité se sont entendus, samedi, sur un embargo visant les activités nucléaires et balistiques sensibles du pays. Réagissant hier, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad n'y a vu qu'un «morceau de papier» destiné à «activer certains groupes» à l'intérieur du pays et à «diviser le peuple».
Il a aussi déclaré que l'Occident devait accepter de vivre avec un Iran nucléaire. «Notre réponse immédiate à la résolution du Conseil de sécurité est que, dès aujourd'hui, nous allons commencer nos activités [pour installer] 3 000 centrifugeuses sur le site de Natanz, et nous irons en avant à toute vitesse», a précisé Ali Larijani, chef des négociateurs nucléaires iraniens, dans un entretien avec le quotidien conservateur Kayhan. L'Iran continue de clamer que son programme n'a pas d'objectif militaire, les pays occidentaux assurant le contraire.
Le principe de sanctions avait déjà été adopté par l'ONU. Restait à en préciser la nature. La résolution votée samedi à l'unanimité ordonne aux Etats d'empêcher la livraison à l'Iran d'équipements et de technologies contribuant à ses activités d'enrichissement d'uranium, de retraitement, à ses projets liés aux réacte