Menu
Libération

Le Japon revient à la mort par pendaison

Article réservé aux abonnés
publié le 26 décembre 2006 à 0h38

Tokyo de notre correspondant

Les couloirs de la mort japonais n'ont que faire des départs en vacances et des visites au sanctuaire pour aller prier les dieux de la vie et de l'amour. Les couloirs de la mort japonais ne connaissent pas la trêve de la Noël. Hier, après une pause de plus d'un an, le Japon a décidé de reprendre les exécutions. En ordonnant non pas une, mais quatre mises à mort. Une façon de célébrer les quatre mois au pouvoir du Premier ministre, Shinzo Abe, dont le gouvernement a fait une priorité de la lutte contre l'insécurité et la multiplication inquiétante des crimes.

Comme d'habitude, car c'est la coutume dans un Japon qui compte près de un millier de condamnés à perpétuité et où le débat sur la peine de mort reste néanmoins marqué du sceau du silence, le nom des condamnés pendus hier n'a pas été rendu public.

Arbitraire. A en croire différents médias, l'un des exécutés de Noël serait Hiroaki Hidaka, 44 ans, condamné à mort pour le meurtre de quatre femmes, dont une adolescente de 16 ans. Les quatre exécutions (par pendaison), très vite annoncées par le ministère de la Justice à Tokyo, ont aussitôt déclenché un tollé parmi de nombreuses organisations de défense des droits de l'homme, et de vigoureuses réactions, tant au Japon qu'à l'étranger. Amnesty International insiste pour que l'Etat nippon mette fin au plus vite à son «usage cynique et arbitraire de la peine de mort». Dans un texte collectif, un groupe de parlementaires japonais issus de plusieu