Nous ne nous battrons pas pour prendre Mogadiscio, afin d’éviter qu’il y ait des victimes civiles (…) Nos forces feront le siège de Mogadiscio jusqu’à la reddition
», a déclaré mercredi l’ambassadeur de Somalie en Ethiopie, Abdikarin Farah. Après s’être emparé mercredi de Balad, située à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale, les forces du gouvernement intérimaire de Somalie soutenues par l’Ethiopie comptent assiéger Mogadiscio jusqu’à la reddition de leurs adversaires islamistes. Appuyées par des chars éthiopiens, les forces gouvernementales avaient quelques heures auparavant pris Jowhar, à 90 km au nord de Mogadiscio, et de nombreux habitants étaient sortis de chez eux pour les acclamer. L’Ethiopie, qui soutient le gouvernement intérimaire, a estimé mardi qu’elle était «
à mi-chemin
» d’une victoire sur les islamistes.De leur côté, les islamistes semblent répondre à un appel de leur chef, le cheikh Sharif Ahmed, qui les a invités à se regrouper à Mogadiscio pour se préparer à une longue guerre contre le vieil adversaire éthiopien. Tablant sur la traditionnelle rivalité entre l’Ethiopie à dominante chrétienne et la Somalie, l’Union des tribunaux islamiques (UTI) a présenté le conflit comme une guerre sainte contre des
«croisés
.
A l'issue d'une réunion d'urgence de ses 22 membres permanents, la Ligue arabe a lancé mercredi un appel au «retrait immédiat de toutes les forces étrangères en Somalie» et averti que les hosti