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Libération

Turkménistan : 12 candidats au trône de Niazov

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L'opposition en exil exige de pouvoir participer à la présidentielle du 11 février.
publié le 27 décembre 2006 à 0h39

Moscou de notre correspondante

Une immense salle, remplie de 2 500 dignitaires, tous coiffés de chapkas noires en signe de deuil : c'est dans ce cadre très stalinien que s'est jouée une étrange cérémonie, hier après-midi, à Achgabat, la capitale du Turkménistan. Devant le «Conseil populaire» se sont présentés douze candidats à la succession du dictateur Saparmourad Niazov. Le président à vie, qui dirigeait l'ex-République soviétique depuis vingt et un ans, est décédé brutalement jeudi, sans dauphin désigné. Sa disparition a fait craindre un vide du pouvoir dans un pays de cinq millions d'habitants aux vastes réserves de gaz qui ne laissent indifférents ni la Russie ni l'Occident.

Six candidatures ont finalement été retenues, dont celle du président par intérim, Gourbangouly Berdymoukhammedov, ancien ministre de la Santé et vice-Premier ministre, qui fait figure d'homme fort du moment. Théoriquement, d'après la Constitution, le président par intérim ne devrait pas se présenter aux élections, fixées au 11 février. Mais, comme le résumait hier la télévision russe, l'entourage du défunt dictateur semble engagé dans une «modernisation» accélérée de la Constitution. Berdymoukhammedov, que certains au Turkménistan soupçonnent d'être le fils caché de Niazov, a assuré que le successeur du dictateur devra être le «continuateur de ses idées».

Tandis que les dignitaires de l'ancien régime désignaient leurs prétendants, l'opposition en exil a, de son côté, annoncé avoir chois