Qalandia envoyée spéciale
«Les Israéliens ont déjà annoncé cent fois la levée des barrages. Cela n'a jamais été appliqué. Peut-être que quelques-uns seront supprimés pendant un jour ou deux, et, comme d'habitude, ils seront tous réinstallés», explique Manal Salaymeh, dans la file d'attente du poste de contrôle de Qalandia, un des principaux points de passage entre la Cisjordanie et Israël, sur la route menant de Ramallah à Jérusalem.
Suite à sa rencontre samedi dernier avec le président palestinien Mahmoud Abbas, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a ordonné en début de semaine la levée «immédiate» de 27 barrages routiers en Cisjordanie dans le cadre d'une série de mesures destinées à «améliorer les conditions de vie des Palestiniens». Les intéressés restent cependant sceptiques. La date de démantèlement des barrages n'a pas été déterminée. Surtout, ils ne représentent qu'un peu plus de 5 % des plus de 400 obstacles divers postes de contrôle permanents, points de contrôle volants, barrages routiers constitués de blocs de béton ou d'amas de terre qui empêchent les Palestiniens de circuler librement d'une ville à une autre, et parfois d'un village à l'autre, en Cisjordanie.
Terminal. Le feu qui surmonte la première série de portillons métalliques passe finalement au vert. Une voix, sortie d'un haut-parleur invisible, ordonne à la trentaine de Palestiniens d'avancer. Manal, 27 ans, soigneusement maquillée sous son foulard orangé, se retrouve devant