Le message en forme de testament de Saddam Hussein, écrit dans un style ronflant et ampoulé, était prêt avant même le rejet de son recours par la cour d'appel qui a confirmé la condamnation à la pendaison. «Je me sacrifie. Si Dieu le veut, il ordonnera de me placer auprès des martyrs et des vrais hommes», clame le dictateur déchu qui, en s'adressant aux Irakiens, affirme que «les ennemis du pays, les envahisseurs et les Perses [...] tentent de semer la haine entre vous».«Je vous appelle à ne pas céder à la haine. Je vous demande de ne pas haïr les peuples de ces gouvernements qui nous ont attaqués et de faire la différence entre les gouvernants et les citoyens d'un peuple», poursuit le texte, qui se conclut par «longue vie à l'Irak. Longue vie à la Palestine. Longue vie au jihad et aux moujahidin. Dieu est grand. Qu'il maudisse les misérables. ì peuple fidèle, je te fais mes adieux alors que je remets mon âme au Dieu miséricordieux».
L'ancien président irakien condamné pour le massacre de 148 villageois chiites de Doujail, dans les années 80, peut être pendu à tout moment. En outre, la sentence de mort contre Saddam Hussein et deux de ses coinculpés (son demi-frère Barzan al-Tikriti, ancien chef des services de renseignements, et l'ex-président du tribunal révolutionnaire Awad al-Bandar) devrait être exécutoire sous trente jours, même si théoriquement ces trois condamnations doivent encore être paraphées par le président de la République, Jalal