São Paulo de notre correspondante
Une douzaine d'attentats a fait au moins 19 morts et 22 blessés hier, à Rio de Janeiro. Dans la nuit, des hommes fortement armés ont mitraillé cinq commissariats, notamment dans des quartiers aisés, et des voitures de police. Les autorités ont confirmé la mort de trois policiers précisant que huit autres ont été blessés. Parmi les civils, deux sont morts atteints par des balles perdues dans les échanges de tirs entre les truands et les forces de l'ordre et sept autres ont péri carbonisés dans l'un des sept autobus incendiés par les criminels. La police a arrêté trois suspects et en a tué sept autres. Elle a par ailleurs renforcé le dispositif de sécurité dans la ville, où plus d'un demi-million de touristes, notamment étrangers, sont attendus pour le réveillon du jour de l'an.
Nouveau gouverneur. Ces violences ne sont pas sans rappeler celles commanditées, il y a six mois, par une organisation criminelle dans l'Etat de São Paulo. Roberto Precioso, secrétaire à la Sécurité publique de l'Etat de Rio, a laissé entendre que l'ordre en a été donné depuis les prisons. Il estime en effet que «le motif principal» de ces attaques est la crainte chez les détenus d'un changement de la politique pénitentiaire avec l'entrée en fonction, le 1er janvier, d'un nouveau gouverneur. Les violences viseraient donc à «faire pression pour négocier des privilèges avec la nouvelle administration et éviter l'adoption d'un régime disciplinaire plus dur».
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